Un intermédiaire obligatoire ayant des « Clients », et se faisant appeler « Maître ».

L'avocat est un professionnel exerçant le plus souvent en libéral après 8 années d'études universitaires, et facturant ses services au montant correspondant de son expertise et des efforts qu'il a dû consacrer pour les acquérir.

Problème : de la même manière qu’il faut aujourd’hui passer devant un tribunal pour divorcer (même lorsque l’on est d’accord sur tout), l’usage d’un avocat est obligatoire pour une procédure de divorce. Et disons-le franchement, il est à ce jour très difficile de s’en passer pour toutes les procédures annexes.

En effet, si vous ne prenez pas d’avocat ou ne pouvez vous en offrir un, vous serez noté absent lors des débats de la procédure de divorce, et donc seules les demandes de votre ex conjoint seront exposées et prises en compte. Pour les procédures suivantes, vous prenez le risque de vous faire contrer par l’avocat de la partie adverse sur des points de formes et de procédures, tout en risquant la désapprobation ouverte affichée par certains juges hostiles au fait que l’on puisse s’adresser à l’institution judiciaire sans avocat.

Il va donc falloir payer. Cher. TRÈS cher.

La réalité montre que les avocats ont conscience de cette situation de monopole et de facturation imposée, et qu’ils facturent très cher leurs services, surtout dans les petites juridictions où tout le monde se connaît. Ils vendent des actes et monneyent leurs interventions. Nous pouvons d'ailleurs arriver à des factures très élevées si l’audience est urgente et concerne une situation quelque peu complexe. Les procédures de divorces en situations conflictuelles atteignent régulièrement des montants de plusieurs dizaines de milliers d’euros.

De nombreux cas inacceptables montrent également que la performance et les efforts de certains avocats sont en corrélation directe avec les montants facturés : les dossiers à l’Aide Juridictionnelle sont délaissés, les bons payeurs privilégiés. Tout le monde n’est donc pas défendu de la même manière, et c’est intolérable dans une situation où l’avocat est un intermédiaire imposé et obligatoire.

Les petites juridictions (où tout le monde se connaît) sont également parfois le théâtre de marchandages et d’arrangements totalement scandaleux. Les prix montent en concordance. Si vous vous fâchez ou critiquez l’un des avocats du cru, les tarifs des autres augmenteront, ou bien ils indiqueront qu’ils ne vous défendront pas (sauf s’ils y sont obligés, mais avec des résultats que l’on imagine aisément).

Une situation contre-productive dans les cas d’urgence

Dans la pratique, les tribunaux étant surchargés et les avocats parfois ultra-sollicités, une certaine lourdeur et lenteur se ressent dans le traitement des affaires. Les documents sont transmis aux avocats et non pas à leurs clients : jugements, expertises, pièces adverses, etc... Il faut donc que les avocats transfèrent ceux-ci à leurs clients, qui sont en train de les attendre. Et bien souvent, les délais de transmission ne sont pas immédiats. Il est même malheureusement courant que le client n’ait jamais l’intégralité des documents échangés entre son avocat, ses confrères et le tribunal. Certains avocats refusent d’ailleurs tout simplement de communiquer les expertises (cela simplifie le problème) et ne répondent plus à leurs emails. L’utilisation d’un avocat entraîne donc une lenteur supplémentaire et ajoute une difficulté à l'obtention de l'information pour le justiciable (sauf à débourser le nécessaire pour le garder sur les chardons ardents, c’est-à-dire plusieurs centaines d’euros par heures).

L’avocat est un être social et communautaire

L’esprit de corporation est également très présent parmi les avocats. Ils appellent cela la « déontologie ». Comme ils ont étudié ensemble et se voient quasiment tous les jours pour leur travail (ou leurs loisirs), un avocat refusera le plus souvent de critiquer l’un de ses confrères (même indélicat), quitte à laisser ensuite le citoyen (obligé d‘utiliser ses services) dans l’embarras ou en position défavorable.

Se plaindre au bâtonnier est rarement utile : en effet, celui-ci est simplement un avocat de la juridiction qui change chaque année. Il est extrêmement rare qu’il émette la moindre critique envers l’un ou l’une de ses collègues (la fameuse « déontologie »). Et si vous vous plaignez auprès du bâtonnier que vous avez du mal à trouver un avocat à l’Aide Juridictionnelle, il peut même oser vous répondre que vous l’ennuyez et pourriez choisir plus facilement si vous acceptiez de les payer (c’est du vécu).

Un monopole qu'il serait pourtant si simple de faire sauter

Il est évident que les conflits familiaux sont une source de revenus énorme d’un grand nombre d'avocats de notre pays. Certains en abusent. C’est dommage. Quand on est pris dans l’engrenage, l’on se sent otage de cet intermédiaire obligatoire qui au final, décide parfois à votre place, vous communique uniquement ce qu’il souhaite et quand il en a envie, et dont vous dépendez totalement.

Tout cela est bien triste, car pour trouver des affaires à plaider utiles au bien commun il suffit pourtant de regarder autour de soi sans même avoir besoin d’aller traverser la rue (sans chercher à paraphraser qui que ce soit :). Alors pourquoi les avocats ont-ils à ce jour une telle main mise sur les conflits familiaux ? Nous remarquons également qu’ils sont loin d’être les défenseurs de la déjudiciarisation des divorces, de la généralisation de la médiation familiale et de la garde alternée par défaut…

Oui, c’est vrai, ils ne sont heureusement pas tous ainsi. Certains, rencontres d’une vie, vous réconcilieront avec la justice… Mais que cela ne vous empêche pas d'aller présenter vos sentiments à ceux qui le sont, en leur envoyant les affiches et tracts disponibles sur la page dédiée du mouvement Équité Parentale !

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Ils en sont capables     La triste réalité    
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