La Dordogne est mieux servie par exemple que Bobigny où les délais d'attente peuvent atteindre 3 ans.
Néanmoins, il n'est pas question de se glorifier. En cas de situation conflictuelle, le juge aux affaires familiales demandera des expertises. Celles-ci prendront plusieurs mois (6 au minimum). On vous annoncera 3 mois, mais ils seront étendus à 6, puis 8, et vous serez chanceux si vous pouvez revenir avec vos résultats avant 9 mois.
En cas d'urgence, par exemple lorsque les deux parents s'accusent mutuellement d'instabilité et de maltraitance, les conséquences là aussi sont extrêmement préjudiciables.
L'obligation d'avoir des intermédiaires pour s’adresser au juge, et la nécessité pour celui-ci de faire appel à des experts, aboutit à une multiplication des intervenants.
Or, plus il y a d'intermédiaires, et plus il y a d'approximations.
De plus, ceux-ci savent qu’ils sont importants, et qu'ils détiennent un certain pouvoir. Les avocats et les experts monnayent leurs interventions. Pour certain, c’est même carrément un business. C’est un milieu où l’argent circule. Mais pas pour tout le monde.
En effet, à coté des factures délirantes, se placent les aides juridictionnelles ridicules. Certains sont honnêtes et font correctement leur travail quelque-soit leur mode de rémunération. D’autres font ressentir leur condition à ceux qui n’ont pas les moyens de les payer au prix fort. Quand on est pauvre ou traversant une passe difficile, l’angoisse d’être mal défendu et mal expertisé règne. Parfois à tord, mais parfois aussi à raison.
Bien souvent, tout le monde se connaît. Le milieu est petit, et tous ces gens ont la plupart du temps effectué leurs études ensemble. Il y a donc des exercices d’influences, des bruits de couloir, et tout un jeu de relations sociales et de conventions qu’il faudra apprendre à respecter. Il arrive que les audiences se déroulent alors que tout le monde s’est déjà mis d’accord sans vous demander votre avis.
Les notions d’honneur, d’honnêteté et de droiture morale sont totalement optionnelles. Devant le JAF, visiblement, tout est permis : pièces délivrées par surprises devant la porte du juge le jour de l’audience, faux témoignages, remarques intempestives répétitives applicables à toutes les audiences, syndrome du shadock (lire la catégorie « Ils en sont capable »), etc...
Les rapports du greffe, forcement incomplets, ne mentionnent pas l’intégralité des débats (c’est purement impossible).
Attention : ne jamais demander à un expert de se presser durant une situation urgente, même s’il est en retard de plusieurs mois et qu’il a fallut l’implorer plusieurs fois pour qu’il démarre son travail. Il risque de le prendre comme un délit de lèse-majesté, et sera capable de le notifier dans son rapport d’expertise.
C’est dans ces conditions que vous allez effectuer vos procédures « urgentes ». Il faut le savoir, car on en ressort pas indemne.
Un tribunal, une situation d'urgence, et... La mise en place de commissions et de procédures qui, dans un environnement extraordinairement surchargé, prendront des mois. Ceux-ci se révéleront au mieux approximatifs, au pire totalement erronés. Statistiquement, ils seront dans la grande majorité en faveur de la mère. toutes nos excuses pour l'imagerie un peu extrême, mais il s'agit d'une caricature. Il s’agit donc bien sur de second degré.